Sollac, acronyme de SOciété Lorraine de LAminage Continu, est une filiale d'Usinor créée par le plan Marshall. Dès 1946, le plan Monnet prévoyait une importante croissance de la demande d'aciers, notamment des aciers plats pour l'industrie automobile et l'électro-ménager. Pour répondre à ces besoins, un groupement de sidérurgistes décida la réalisation d'une grande usine fabriquant exclusivement des tôles minces, d'une capacité d'un million de tonnes par an. Cette décision fut prise en 1948 par les sociétés suivantes :
• de Wendel
• aciéries et forges de Rombas
• UCPMI Hagondange
• hauts fourneaux et aciéries de Longwy
• Compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt
• Forges et aciéries de Gueugnon
• JJ Carnaud et Forges de Basse-Indre
• Hauts fourneaux et aciéries de Dilling dans la Sarre.
Appelés les « adhérents », ces derniers choisirent les sites de Serémange et d'Ebange, dans la vallée de la Fensch en Moselle, pour l'implantation de la Sollac. C'est un ingénieur, Louis Dherse, polytechnicien venu d'une grande société nationale, qui sera le président de la nouvelle société.
L'originalité de Sollac est qu'elle fonctionne en coopérative, n'achetant ni ne vendant rien. Chaque adhérent fournissant la matière première, la fonte liquide, transformée par Sollac en aciers plats, et revendus sur le marché par ces mêmes adhérents. C’est le leader européen des aciers plats. Elle fournit tous les grands secteurs industriels : automobile, bâtiment, emballage, électroménager.
En 1981, Sollac a été nationalisé.
En 1986, elle prend le nom de Sollac Florange.
En 1990, elle est absorbée par Usinor.
En 1995, Usinor-Sacilor est privatisé.
En 1999, Sollac prend le nom de Sollac Groupe Usinor, de Sollac Lorraine Groupe Usinor en 2000, de Sollac Lorraine Groupe Arcelor en 2002 et enfin Arcelor-Mittal Atlantique et Lorraine à la fin des années 2000.