Sources liées
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Zone d’identification
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Nom
- ADRASSÉ, Louis
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Zone de description
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Dates
- 1904 - 2000
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Histoire
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Né à Fort-de-France en 1904, d’une mère couturière, Louis Adrassé obtient en 1923, le diplôme d’élève breveté de l’enseignement technique pour l’école du deuxième cycle. Il occupe la fonction de commis de comptabilité au bassin de Radoub tout en exerçant des suppléances comme répétiteur au Collège technique industriel de Fort-de-France.
Capacitaire en droit en 1933, il intègre en 1934, le Lycée technique en tant que répétiteur et assure en même temps l’intérim du surveillant général. En 1966, lors de sa nomination en tant que surveillant général, il est en congé administratif et de convalescence en métropole. Il ne peut occuper ce poste à la date indiquée, sa nomination est donc reportée et il doit se réinscrire sur la liste d’aptitude. Jugeant cette décision arbitraire, il manifeste son désaccord par de nombreuses lettres au ministre de l’Education nationale et fait intervenir le Syndicat national de l’enseignement technique dont il est le représentant en Martinique et un ami de longue date, le député Aimé Césaire.
Louis Adrassé adhère à la Fédération communiste de la Martinique dès sa formation en 1932, militant très actif, il contribue fortement à son développement. Il occupe des fonctions importantes au sein de nombreuses cellules notamment la cellule «André Aliker» du quartier de Sainte-Thérèse dont il est le fondateur. En 1945, il est le candidat choisi par la commission administrative de l’hôpital civil en concertation avec le comité fédéral du parti pour le poste d’administrateur délégué. Après 15 mois de gestion
(septembre 1945-décembre 1946), sous ordre du comité fédéral, il donne sa démission suite à un conflit qui l’oppose à l’économe de l’établissement. En 1956, lors de la démission d’Aimé Césaire du parti communiste, il essaie d’apaiser le trouble au sein du Parti et semble chercher une certaine conciliation.
Dans les années 1960-1970, il milite dans plusieurs partis et comités de gauche dont le Parti progressiste martiniquais, le Comité martiniquais de vigilance et d’action républicaine ainsi que le Parti socialiste unifié avant de rejoindre le Groupe Révolution socialiste, parti d’extrême gauche d’inspiration trotskyste. Lors des élections présidentielles de 1981, il participe à l’action de soutien du Comité permanent de la gauche martiniquaise en faveur de François Mitterrand.
Préoccupé par les conditions de vie difficile des Martiniquais, après –guerre, il est un ardent promoteur d’un système d’économie solidaire avec la mise en place de coopératives proche de la mouvance communiste dont la Boulangerie populaire (1947) et de structures tels que L’union Antilles-Guyane, société d’export- import et de vente de gros pour aider les petits commerçants. Il exerce des responsabilités dans le mouvement mutualiste.
Habitant du quartier de Sainte-Thérèse, il est particulièrement attentif au projet de réaménagement de Sainte-Thérèse, du Morne Pichevin et de ses environs et à la question des 50 pas géométriques. Dès 1938, il met en place des syndicats de défense des locataires et des habitants contre les abus des propriétaires et pour l’obtention de titres de propriété. Lorsqu’il quitte Sainte-Thérèse pour la ville de Schoelcher, il s’implique également dans la vie de la commune en adhérant à une association pour le rassemblement démocratique de Schoelcher qui assure et défend les intérêts de la population schoelchéroise sur les plans économique, social, culturel et politique.
Homme de terrain et de conviction, très attaché à la cause des travailleurs, Louis Adrassé se bat au sein du Cartel des fonctionnaires contre le statut différentiel entre fonctionnaires venus de la métropole et fonctionnaires autochtones, pour une indemnité de vie chère (40%) et l’abrogation de l’ordonnance du 15 octobre 1960. Membre fondateur, président du Front de défense des libertés publiques constitué dans les années 60, il est au cœur des mouvements contestataires contre la répression gouvernementale (affaire Plénel, défense de membres de l’organisation de la jeunesse anticolonialiste martiniquaise, de fonctionnaires déplacés,…).
Aux côtés d’Hector Saé, de Roland Suvélor, il est un membre dynamique de la Fédération des œuvres laïques et de l’Université populaire et intervient en leurs noms a de nombreux congrès Outre-mer.
Il participe également à de nombreuses associations à caractère philanthropique (association des partisans de la paix,…), à caractère philosophique (association de la Rose- Croix), à caractère écologique (comité de sauvegarde du patrimoine martiniquais) mais aussi en faveur des défavorisés.
Son âge avancé n’entame pas son dynamisme, il est présent sur tous les fronts et aux dires de personnes qui l’ont bien connu, il assiste à toutes les manifestations qui partent de la Maison des syndicats. Connu pour son militantisme et sa verve combative, il est la référence pour certains leaders syndicaux comme le montre ses échanges avec la Confédération générale des travailleurs martiniquais (C.G.T.M), la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais (C.S.T.M),…En 1984, il apporte son soutien à la C.S.T.M pour la libération de son secrétaire général, Marc Pulvar.
Dans les dernières années de sa vie, il se consacre plus particulièrement à la défense des intérêts des retraités et à des activités mutualistes. Il donne son point de vue en contribuant à divers revues et journaux (France-Antilles, Antilla, Le Naïf, Révolution socialiste,…) auxquels il livre régulièrement des chroniques, articles et réflexions.
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Né à Fort-de-France en 1904, d’une mère couturière, Louis Adrassé obtient en 1923, le diplôme d’élève breveté de l’enseignement technique pour l’école du deuxième cycle. Il occupe la fonction de commis de comptabilité au bassin de Radoub tout en exerçant des suppléances comme répétiteur au Collège technique industriel de Fort-de-France.
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Statut légal
- Individu
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Zone du contrôle
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Code d’identification
- FDMSA543
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Points d’accès
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Lieu
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