Georges VALOIS [Alfred-Georges, GRESSENT, dit], né le 7 octobre 1878 d'une famille paysanne et ouvrière, il part travailler à Singapour dès l'âge de 17 ans. De retour à Paris en 1898, il travaille comme secrétaire à « L'Humanité nouvelle », où il rencontre Georges Sorel dont il devient le disciple. Après un séjour en Russie, il est engagé, en 1903, comme secrétaire chez Armand Colin. À la suite de la rédaction de son premier ouvrage « L'Homme qui vient » (Nouvelle librairie nationale, Paris, 1906), il fait la connaissance de Charles Maurras et entre à l'Action française. Travaillant toujours chez Armand Colin et ne pouvant se permettre de perdre son travail en raison de son engagement politique, Alfred-Georges Gressent utilise alors le pseudonyme de Georges Valois. En 1911, il crée un groupe syndicaliste : le Cercle de Proudhon. L'année suivante, il prend la direction de la Nouvelle librairie nationale, maison d'édition de l'Action française, poste qu'il conserve jusqu'en 1925, époque à laquelle il fonde l'hebdomadaire « Le Nouveau siècle », perçu par Charles Maurras comme un concurrent possible de l'Action française. La rupture éclate au grand jour après le lancement du Faisceau, considéré comme le premier parti fasciste français. De 1928 à 1932, Georges Valois collabore aux Cahiers bleus et, tout en conservant la Librairie nationale, devenue Librairie Valois, commence un fonds d'études techniques, économiques, culturelles qui, en 1932-1933, sert de matériaux idéologiques au mouvement de Nouvel Âge, destiné à établir une économie nouvelle propre à remplacer le capitalisme. Parallèlement, en 1932, il s'est engagé dans le mouvement coopératif en constituant une compagnie d'organisation pour favoriser les entreprises coopératives locales. Pendant l'occupation, Georges Valois s'installe près de Lyon et monte un projet de sociétés coopératives culturelles. Le 18 mai 1944, il est arrêté et déporté. Il meurt du typhus à Bergen-Belsen le 18 février 1945.