Guide des sources
des archives du monde coopératif
Fonds de la Chambre syndicale des ouvriers diamantaires de Saint-Claude
Fonds-
Zone d’identification
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Niveau de description
- Fonds
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Cote
- FRLF 7Z
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Titre
- Fonds de la Chambre syndicale des ouvriers diamantaires de Saint-Claude
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Date
- 1894-1995
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Importance matérielle et support
- 4,04 ml
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Zone du contexte
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Nom du producteur
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Lieu de conservation
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Historique de conservation
- Les archives de la Chambre syndicale des ouvriers diamantaires (CSOD) ont été présentes dans les bâtiments de la Maison du peuple, situés au 12 rue de la Poyat à Saint-Claude depuis 1910 (la date exacte reste inconnue à ce jour). En effet, en 1923, les bureaux du syndicat diamantaire se situaient au deuxième étage de la Maison du peuple. Elles n’ont donc jamais quitté ce bâtiment et sont dans un très bon état de conservation car elles n’ont subi ni pertes, ni détériorations. Beaucoup de documents ont été conservés grâce à René DALLOZ, qui était permanent du syndicat à partir de 1932. Celui-ci prenait un grand soin dans la conservation de tous les documents relatifs au syndicat diamantaire et par conséquent, de ses archives. Alain MÉLO, historien-archiviste de La fraternelle, lors de sa prise de fonction en 1994, a établi un premier classement du fonds selon le plan de classement des associations, tout en mettant les documents dans un conditionnement pérenne pour leur conservation. Cela a permis une appréciation des relations de la CSOD dans le réseau syndical des diamantaires. Un récolement du fonds a été effectué par Thomas FIGAROL, professeur agrégé d’histoire, durant la rédaction de son mémoire de master (cf. bibliographie) sur les ouvriers diamantaires présenté en 2005.
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Modalité d’entrée
- Des archives en double ont été écartées du fonds (statuts, tarifs, circulaires, convention collective) mais conservées dans le service d’archives de la Maison du peuple, en vie d’un usage futur à définir.
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Zone du contenu et de la structure
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Type de contenu
- Texte
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Présentation du contenu
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Le fonds de la CSOD a une période chronologique importante qui s’étend de 1884 à 1995. Il y a une portée géographique qui couvre Saint-Claude et toute la région du Jura principalement, mais on trouve également des documents provenant des départements voisins (Doubs, Ain), de toute la France et même d’autres pays (Belgique, Pays-Bas, Suisse). La CSOD avait en effet des relations internationales du fait de sa position dans le réseau des organisations syndicales diamantaires. Les archives conservées permettent d’aborder le syndicat diamantaire sous toutes ses facettes grâce à la grande diversité des documents. Ceux-ci ont été organisés selon le plan de classement des archives des associations.
• La série A : elle contient les statuts de la CSOD ainsi que les règlements qui la régissent. On trouve également les statuts et règlements des sections composant la CSOD.
• La série B : elle regroupe les documents sur les adhérents du syndicat diamantaire. Les ouvriers en sont la base, sans eux il n’y a pas de syndicat.
• La série C : elle reprend tout ce qui concerne l’administration de la CSOD avec tous les comptes- rendus des réunions. Il est possible de connaître grâce à la série complète des registres des procès-verbaux des assemblées générales du syndicat, toutes les actions qui se sont déroulées durant la vie du syndicat ; que ce soit les décisions importantes, les peurs et les revendications des ouvriers. Les adhérents se réunissaient en assemblées générales pour s’informer des actions du syndicat et pour le diriger, on trouve un conseil d’administration qui prend aussi la dénomination de «Conseil syndical». Une commission de contrôle permettait de surveiller les comptes financiers afin d’éviter les dérives. Les circulaires qui ont été émises pour informer les ouvriers ainsi que toute la documentation que peut recevoir la CSOD sont aussi conservées dans cette série. La documentation prend une part importante dans la constitution du fonds. René DALLOZ a abonné la CSOD pendant quelques années à l’Auxiliaire de presse (une agence spécialisée dans la recherche documentaire sur un sujet commandé) : ainsi, les coupures de presse au sujet des diamantaires permettent de donner un contexte général à la situation des travailleurs et de comprendre leur univers. Des cartes postales du début du XXe siècle, présentes principalement dans la correspondance, donnent une image de l’époque du syndicat. De même, les photographies du fonds permettent de rendre les choses plus réelles. Ainsi on peut voir Monsieur VAN ZUTPHEN, lors de son 85ème anniversaire ; qui était le fondateur de Zonnestraal (Rayon de Soleil), l’œuvre sociale néerlandaise qui aide les ouvriers diamantaires atteints par la tuberculose. D’autres documents sont graphiquement remarquables car ils sont illustrés : comme la carte de soutien à la chorale. Les Amis Réunis ou bien les en-têtes des factures, qui sont de véritables outils de communication à cette époque.
• La série D : elle contient la comptabilité de la CSOD ; celle-ci bien tenue, et contrôlée par la Commission de contrôle.
• La série E : elle est consacrée à la correspondance, se divise en deux parties : une première avec la correspondance active, c’est à dire celle qui est émise par la CSOD et une seconde qui reprend de la correspondance active mais qui regroupe surtout de la correspondance passive (reçue).
• La série F : elle regroupe toutes les activités auxquelles le syndicat diamantaire s’est intéressé. La principale activité était la défense du travail des ouvriers, puis il y avait toutes les conditions sociales et l’éducation des ouvriers diamantaires. Il ne faut pas oublier le Rayon de soleil qui est une association aidant les ouvriers malades de la tuberculose, maladie fréquente du fait des conditions de travail de l’époque.
• La série G : elle concerne les réalisations du syndicat. Ce sont des activités qui se détachaient de la CSOD afin d’être pratiquement autonomes ; on recense la caisse pour maladie et la Bibliothèque.
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Le fonds de la CSOD a une période chronologique importante qui s’étend de 1884 à 1995. Il y a une portée géographique qui couvre Saint-Claude et toute la région du Jura principalement, mais on trouve également des documents provenant des départements voisins (Doubs, Ain), de toute la France et même d’autres pays (Belgique, Pays-Bas, Suisse). La CSOD avait en effet des relations internationales du fait de sa position dans le réseau des organisations syndicales diamantaires. Les archives conservées permettent d’aborder le syndicat diamantaire sous toutes ses facettes grâce à la grande diversité des documents. Ceux-ci ont été organisés selon le plan de classement des archives des associations.
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Mode de classement
- Le fonds est conditionné et classé selon un plan de classement proposé pour les fonds associatifs par le Manuel d’archivistique, Paris, IN, 1970, pp. 413-417 (grille de classement page 415) ; ainsi que dans la Gazette des Archives de 1956, et le plan de classement de l’inventaire détaillé de la Chambre Syndicale des Fabricants de Saint-Claude et de la région, réalisé en octobre 1993. Ce plan de classement a été adopté pour classer les fonds de l’AUOD et de la Fédération Socialiste du Jura. Les documents non datés sont rangés au début des liasses puis le rangement suit un ordre chronologique (le document le plus ancien au-dessus de la pile). La correspondance est «classée » par l’ordre chronologique inverse : les lettres qui arrivaient successivement, étaient archivées dans des classeurs selon le nom de l’expéditeur, puis en fonction de leur ordre d’arrivée : les dernières arrivées se trouvant alors au-dessus de toutes les autres lettres.
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Zone des conditions d’accès et d’utilisation
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Conditions d’accès
- Le fonds est librement communicable. Toutefois, certains documents traitant de personnes, sont soumis à réglementation notamment avec la pratique de l’anonymat, selon les dates.
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Conditions d’utilisation
- La reproduction est autorisée dans le cadre du respect de l'intégrité physique du document.
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Langue des documents
- fr
- de
- nl
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Zone des sources complémentaires
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Sources complémentaires
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Fonds conservé au service d’archives de la Maison du peuple
• Fonds de l’Union nationale des syndicats des ouvriers diamantaires français et de l’Union franco-suisse des ouvriers diamantaires
• Fonds de l’Alliance universelle des ouvriers diamantaires, d’une richesse historique inestimable
• Fonds de la Société coopérative diamantaire Adamas
• Fonds de l’Union régionale-union départementale-confédération général du travail,
Fonds conservés en France
• Fonds 29J conservé aux Archives départementales du Jura, qui regroupe les archives de la Société coopérative « Le diamant » de Saint-Claude
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Fonds conservé au service d’archives de la Maison du peuple
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Bibliographie
- Thomas FIGAROL, La taille du diamant, les ouvriers diamantaires et les organisations syndicales d’ouvriers diamantaires à Saint-Claude et dans le Haut-Jura (1884-1914), Besançon, 2006, 188 pages.
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Points d’accès
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Lieu
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Entité concernée
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