Dynadia choisit de reprendre à son compte le fonctionnement militant de la CPDF avec quelques réalisations de films, destinées à servir et prolonger les idées et la politique du PCF. Quelques ciné-militants communistes ou proches du parti communiste décidèrent de créer le collectif Dynamiques diapositives (Dynadia) en juillet 1968, regroupant des réalisateurs et des techniciens ayant collaboré à la commission diffusion des États généraux du cinéma, commission qui s'occupait de la projection des classiques du cinéma dans les usines occupées. A l'initiative de Dynadia se trouvent les réalisateurs communistes Jacques Bidou et Mario Marret, l'opérateur communiste Miroslav Sebestik, le réalisateur maoïste Robert Bozzi et les monteurs Ragnar Van Leyden, Brigitte Dornes et Huguette Ferreux. Les réalisateurs Jean-André Fieschi et Bernard Eisenschitz les rejoignent par la suite. Au total, une dizaine de personnes, cinéastes et photographes, membres ou non du PCF, se retrouvent dans ce collectif et réfléchissent sur la propagande et l'audiovisuel, sur les moyens de produire et diffuser des films militants à l'intérieur du parti. En premier lieu, ils font le choix des diapositives, qui sont un procédé peu onéreux, facile à réaliser et très maniable. La première réalisation de Dynadia est en effet un jeu de 174 diapositives en noir et blanc intitulé « Dix ans de gaullisme, ça suffit ». Les diapositives présentent des photos d'ouvriers, des Unes de journaux, notamment l'Humanité, des dessins, des caricatures. Ce jeu de diapositives est projeté pour la première fois lors de la Fête de l'Humanité en septembre 1968. Mais très vite, il s'avère que le film reste le meilleur procédé pour informer de larges auditoires. Pour les présidentielles de 1969, Dynadia est chargé par le PCF de faire un film sur le candidat Jacques Duclos. Si Dynadia est officiellement une structure indépendante du parti, la réalité est beaucoup plus confuse. En deux ans, de 1968 à 1970, Dynadia produit des films destinés pour l'essentiel à la propagande du parti. Ceux-ci sont réalisés par les réalisateurs communistes Jean-André Fieschi, Jean-Patrick Lebel et Robert Bozzi (« Les immigrés en France» et « Le logement », 1970). Le film sur la campagne présidentielle de Jacques Duclos, Les communistes dans la lutte, réalisé par Jacques Bidou en 1969, obtient le prix de l'Union internationale des journalistes, lors du Festival de Leipzig la même année. Outre le PCF, Dynadia réalise également des films pour la CGT. Le syndicat lui a commandé un film sur les événements de mai - juin 1968 : « La CGT en Mai », film dirigé par Paul Seban. Pour diffuser ses films, Dynadia passe par la CPDF. Dynadia et CPDF vont donc alors fonctionner côte à côte. Or, rapidement, la CPDF se trouve en concurrence avec Dynadia qui commence à diffuser lui-même ses propres produits. La question de fusionner les deux structures se fait jour lors du XIXe congrès du PCF en février 1970. Ce dernier entreprend de renforcer son secteur propagande et charge son responsable, René Piquet, de lui impulser une nouvelle orientation. Dès lors, il s'avère nécessaire de disposer d'une seule et même structure permettant la production d'objets audiovisuels et leur diffusion.